Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Dessin aux crayons de couleurs Albert Ier

Roi des Belges Albert 1er
Roi des Belges Albert 1er

 

Albert Ier, prince de Belgique, duc de Saxe, prince de Saxe-Cobourg-Gotha et héritier présomptif de la couronne (1905-1909) est né à Bruxelles le 8 avril 1875. Il fut le troisième roi des Belges à partir du 23 décembre 1909, à la mort de son oncle Léopold II. À partir de la Première Guerre mondiale, il fut surnommé le Roi Soldat ou le Roi Chevalier. Passionné d'alpinisme et auteur de diverses ascensions importantes, il mourut d'un accident d’escalade à Marche-les-Dames le 17 février 1934.

Albert Ier Roi des Belges

Naissance : 8 avril 1875, Région de Bruxelles-Capitale, Belgique. Décès : 17 février 1934, Marche-les-Dames. Le prince Albert de Belgique a épousé la princesse Elisabeth de Bavière et de cette union sont nés trois enfants : Léopold, Charles et Marie-José. En décembre 1909, à la mort du roi Léopold II, le prince Albert accède au trône. Cet homme timide, réservé, loyal, épris de mécanique, par la volonté du destin, inscrira son nom dans l'Histoire, en lettres flamboyantes, et méritera le titre de Roi Chevalier. 1914. Refusant le passage des armées allemandes à travers le territoire national, il décide de se battre à la tête d'une armée peu nombreuse et pauvrement équipée.

Liège ... Anvers ... L'Yser ... sur un lambeau de territoire, en partie inondé, il combattra avec ses troupes jusqu'à l'heure de la victoire. Accueilli avec enthousiasme par les populations libérées, Albert I regagne la capitale et, aussitôt, s'intéresse à la reconstruction des villes détruites et à l'équipement des usines qui devaient rattraper un retard de quatre années, retard mis à profit par des nations qui n'avaient pas connu les horreurs de la guerre. Sous son impulsion, le Congo se développe rapidement. Deux tunnels sous l'Escaut et le canal Albert furent creusés. Il créa le Fonds de la Recherche scientifique et encourage les Beaux-Arts. C'est sous son règne qu'Eugène Ysaye, Emile Verhaeren, Henri Pirenne, Maurice Maeterlinck, James Ensor et Jules Bordet portèrent au-delà de nos frontières le renom de la Belgique.

Un jour, le Souverain, qui éprouvait pour l'alpinisme une véritable passion, escalada, en solitaire, les rochers de Marche-les-Dames. On le retrouva, à la nuit tombante, mort, au pied de la montagne. A l'annonce du drame, le peuple fut frappé de stupeur. La Belgique perdait, non seulement un grand roi, mais aussi un grand honnête homme.

Citation Albert Ier - Ses meilleures citations

* (1875-1934), roi des Belges (1909-1934), surnommé «roi-chevalier» durant la Première Guerre mondiale, dont le règne fut marqué à l'intérieur par un véritable soutien aux valeurs démocratiques et par une diplomatie active à l'étranger.

* L'ennui est la marque des esprits médiocres. Ils s'ennuient dans la solitude parce qu'ils rencontrent eux-mêmes.

* La première récompense du devoir accompli, c'est de l'avoir fait.

Source : http://dicocitations.lemonde.fr/auteur/72/_Albert_Ier.php

Le 22 novembre 1918, le Roi Albert Ier entrait dans la ville de Bruxelles libérée. Son discours historique devant les Chambres réunies annonçait, après quatre années de guerre, une ère nouvelle. Un gouvernement d'Union nationale allait mettre en oeuvre de grandes réformes sociales. Le suffrage universel pur et simple pour les hommes est devenu réalité.

Le discours du Trône du 22 novembre 1918

« Je vous apporte le salut de l'armée! Nous arrivons de l'Yser, mes soldats et moi, à travers nos villes et nos campagnes libérées. » C'est par ces mots impressionnants qu'Albert Ier s'adresse aux représentants de la Nation, le 22 novembre 1918, à l'endroit même où, quatre ans plus tôt, il avait pris congé d'eux: « Vous m'avez confié, il y a quatre ans, l'armée de la Nation pour défendre la Patrie en danger; je viens vous rendre compte de mes actes. »

Le souverain commence par exposer les règles qui ont dicté sa conduite pendant la Grande Guerre: « D'une part, remplir, en restant toujours dans le domaine du possible, la plénitude de nos obligations internationales et sauvegarder le prestige de la Nation, devoirs auxquels tout peuple qui veut être considéré doit rester fidèle; d'autre part, ménager le sang de nos soldats, assurer leur bien-être matériel et moral, alléger leurs souffrances. » La Belgique peut être fière car son armée s'est pleinement acquittée de ses missions.

Le Roi rend ensuite hommage aux soldats alliés: « Honneur aux soldats de la France, de l'Angleterre et des États-Unis qui se sont portés à notre secours! Je m'incline respectueusement devant ceux qui sont morts et qui reposent dans notre terre à jamais sacrée: la Belgique reconnaissante entretiendra pieusement leur glorieux souvenir. »

Dans la foulée, le Roi honore les nombreux morts: « À ceux qui sont tombés face à l'ennemi sur les champs de bataille et devant le peloton d'exécution; à ceux qui ont succombé dans les fils de fer le long de la frontière hollandaise; à ceux qui ont été lâchement assassinés; à ceux qui ont été martyrisés dans les prisons et les camps de concentration atroces; à ceux qui sont morts de douleur et de misère. Tous ont bien mérité de la Patrie. Que leurs noms soient ajoutés à ceux des combattants de 1830, à notre Panthéon, là-bas, à la Place des Martyrs! »

Le souverain félicite ensuite le pays occupé – et en particulier les parents des soldats – pour son attitude sous le joug allemand. Les Belges ont fait preuve d'une profonde unité.

Pour maintenir cette union, le Roi annonce l'instauration du suffrage universel pur et simple: « L'égalité dans la souffrance et dans l'endurance a créé des droits égaux à l'expression des aspirations publiques. Le Gouvernement proposera aux Chambres d'abaisser, dans un accord patriotique, les anciennes barrières et de réaliser la consultation nationale sur la base du suffrage égal pour tous les hommes dès l'âge de la maturité requise pour l'exercice des droits civils. »

Le pays devra s'attaquer aux effets immédiats de la guerre et, en particulier, s'occuper du sort des déportés. Il devra aussi veiller au bien-être matériel et moral de la classe ouvrière.

Le Roi plaide par ailleurs pour que la religion ne soit plus perçue comme une source de divisions.

Le ravitaillement et le redressement de l'économie nécessiteront, selon lui, une attention permanente. Le souverain est favorable à une alliance entre le capital et le travail, ainsi qu'à la liberté syndicale.

Dans une Belgique unie, toute distinction d'origine et de langue est à bannir: « Dans ce domaine des langues, l'égalité la plus stricte et la justice la plus absolue présideront à l'élaboration des projets que le gouvernement soumettra à la représentation nationale. (...) Que le fonctionnaire, le magistrat, l'officier doivent connaître la langue de leurs administrés est une règle d'équité élémentaire. L'intérêt même du pays comporte que chacune de nos deux populations puisse, dans sa langue, développer pleinement sa personnalité, son originalité, ses dons intellectuels et ses facultés d'art. Le Gouvernement proposera au Parlement de créer dès à présent les assises d'une université flamande à Gand, sauf à réserver aux Chambres qui suivront la consultation électorale le soin d'en régler les modalités définitives. »

Le Roi demande que ceux qui ont collaboré avec l'ennemi subissent les rigueurs d'une juste répression. Il estime aussi qu'a sonné l'heure des réformes judiciaires attendues depuis longtemps.

Au cours de la guerre, la Belgique a conquis les sympathies du monde. Selon Albert Ier, notre pays devra trouver, dans un nouveau statut international, des garanties qui le mettront à l'abri de futures agressions et prendre la place qui lui revient. L'ennemi devra réparer les immenses dommages qu'il a infligés.

Le Congo, colonie belge, n'a lui non plus pas été  épargné par les hostilités. La protection de cette colonie et la poursuite de la mission civilisatrice restent des priorités. La Nation « considère son domaine colonial comme partie intégrante du pays et comme un élément essentiel de son relèvement et de sa grandeur future ».

Selon Albert Ier, l'opinion publique s'intéressera non seulement aux questions intérieures mais aussi aux questions extérieures et appuiera ainsi l'action gouvernementale.

Pour redresser son économie, la Belgique devra tirer profit de ses liens d'amitié et conclure des conventions commerciales avec les grands pays alliés.

Tous les pays alliés et associés méritent, selon le souverain, l'hommage de la Nation: « La communauté des sacrifices, des souffrances et des espérances a cimenté entre eux et nous une amitié et une solidarité morale que le temps n'affaiblira pas. »

Le Roi termine son discours par un plaidoyer en faveur de l'accord commun des cœurs et des volontés: « C'est ainsi que l'esprit de fraternité et d'entente apparaît comme un devoir civique au même titre que le souci du maintien de l'ordre. »

Il lance un appel aux représentants de la Nation: « À l'œuvre donc, Messieurs! Que Dieu vous soit en aide pour faire de la Belgique une Patrie de plus en plus unie, de plus en plus digne d'être chérie par ses enfants. »

Biographie

Marche-les-Dames : Espace commémoratif au roi décédé sur les lieux.
Marche-les-Dames : Espace commémoratif au roi décédé sur les lieux.

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article