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Nos rêves…

Ils sont notre meilleur thérapeute. Nos rêves nous parlent de notre vécu, de nos émotions, de nos problèmes existentiels. Ils permettent un véritable travail thérapeutique et sont une formidable opportunité de mieux se connaître. Mais il faut savoir les interpréter.

Entre Freud qui estimait qu’ils expriment nos désirs refoulés, les dictionnaires de rêves qui affirment que rêver de manger un biscuit signifie qu’on va trouver un emploi intéressant. Et certains spécialistes du sommeil qui n’y voient qu’une succession de flashs sans significations, on ne sait plus trop quel crédit accorder à nos rêves. Heureusement les livres actuels, même les plus sérieux semblent tous aller plus ou moins dans le même sens : notre cerveau, aussi vif la nuit que le jour, nous parlerait de nous, de notre vie, de nos émotions… à travers nos rêves.

Chaque nuit, les rêves sont là pour nous aider à comprendre, intégrer et dissiper ce qui a té problématique ou douloureux. Parfois en exprimant ce qui n’a pas pu l’être dans la vie objective, parfois nous révélant des résonances douloureuses de notre passé, souvent en nous permettant de revivre les situations difficiles de la journée d’une manière créatrice. Les rêves sont une représentation visuelle de nos capacités à résoudre un problème de la vie courante qui nous préoccupe lorsque nous allons nous coucher. Notre inconscient travaille nuit après nuit en suggérant des comportements, en indiquant les forces que nous devons exploiter, et en parvenant parfois à des conclusions directe sur ce qu’il faut faire pour résoudre ce problème. Les rêves nous fournissent un endroit sûr pour répéter de nouveaux comportement. Les aspects thérapeutiques des rêves viennent avant tous de ce qu’ils mettent le doigt sur nos problèmes existentiels. A nous ensuite d’agir pour trouver les solutions. Mais avant de profiter de leurs précieux enseignements, encore faut-il arriver à les déchiffrer. Et c’est là que tout se complique : coq à l’âne, scènes absurdes, dramatisation…

On a d’abord cru que nous ne rêvions que pendant la phase de sommeil paradoxal. Or, les réveils en laboratoire du sommeil ont montré que nous étions susceptibles de rêver à tout moment de la nuit. Hélas, les souvenirs que nous en gardons sont très fragiles : plus de 95 % de l’activité psychique durant le sommeil serait oubliée au réveil. C’est le rétablissement de notre conscience habituelle qui, au moment du réveil, efface le souvenir de notre vie nocturne. Concrètement, dès que l’on bouge, notre corps et que nous commençons à penser, si notre rêve n’a pas de charge émotionnelle particulière, il se dissipe et nous n’en gardons aucun souvenir. Rester allongé quelques minutes, entre sommeil et veille et essayer de tirer le fil de nos rêves. Prendre note rapidement. A force de répéter l’exercice, vos souvenirs nocturnes seront de plus en plus larges et précis.

Le rêve aime les analogies : faire apparaître un objet, une personne, une situation afin d’évoquer un autre souvenir. Ex : vous rêvez de votre ancien instituteur de primaire. En creusant un peu, vous découvrez qu’il suscitait chez vous le même genre d’angoisse  que votre patron actuel.

L’angoisse serait-elle au coeur de votre rêve ?
Comme si on avait affaire à une équation dans laquelle chaque terme de l’équation peut-être remplacé par un terme équivalent. D’où ces questions à vous poser devant chaque partie du rêve :
Qu’est-ce que cela évoque pour moi ?
Est-ce que cela fait écho à une expérience ou une situation vécue particulière, récente ou passée ?
Laissez venir spontanément pensées, images, souvenirs, ressentis… Ne cherchez pas trop : la plupart du temps, ce qui est important jaillit instantanément.

Si vous creusez et si vous analysez trop, cela vous détournera de l’essentiel, au risque de vous perdre. Mais si la recherche des associations peut sembler difficile et complexe au début, elle devient rapidement évidente et fructueuse pour l’immense majorité d’entre nous.

- Si votre rêve est long, scindez-le et passez à autre chose. Le rêve est comme un puzzle : vous pouvez commencer par n’importe quelle pièce, les autres viendront ensuite s’emboîter. Lorsque nous analysons nos rêves, nous retrouvons souvent le même message à travers divers symboles.

- Nous sommes souvent plus lucides sur les rêves des autres que sur les nôtres. Essayez de relire votre rêve comme s’il appartenait à quelqu’un d’autre. Ou travaillez en binôme.

- Si vous êtes dans le vrai, vous ressentirez sans doute un déclic : Ah mais oui, d’est ça.

En comparant ce que dit le rêve et ce que vit le rêveur, les rêves reflètent souvent nos problématiques de 4 façons différentes :

- Compensatoire (vous montrer égoïste en rêve alors que vous êtes bien trop altruiste dans la vie),
- Accompagnatrice (vous travaillez dans votre rêve les mêmes types de problèmes que ceux affrontés durant la vie éveillée).
- Atténuatrice (il dédramatise le problème réel en traitant de situations similaires moins lourdes)
- ou encore exagératrice (il dramatise ou accentue les situations ou les problèmes vécus).

 

 

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