26 Juillet 2024
Savez-vous que certains contextes (cadre, états d’âme…) nous font dépenser plus ? Les connaître, c’est déjà une façon de préserver notre portefeuille.
Fuir les centres commerciaux :
C’est samedi après-midi, et nous sommes à court d’idées pour occuper nos kids ?
Alors direction : le centre commercial. Nous n’avons besoin de rien de spécial, mais sur place, nous nous rendons compte que cette petite jupe noire irait à merveille avec le nouveau chemisier de votre fille. Dans un centre commercial, tout est mis en place pour qu’on achète, même si on est simplement venu se promener. On ne se promène pas impunément dans un centre commercial. Promotions, musique d’ambiance… Tout est pensé pour nous inciter à acheter.
Un après-midi avec nos enfants ?
Allons plutôt en forêt, au musée ou faisons du sport.
Sachons-le on ne dépense pas de la même façon selon qu’on paie en liquide ou par carte. La carte de crédit atténue l’idée du paiement, alors que le liquide lui donne un côté plus tangible. Sortir 50 euros de son portefeuille est bien plus concret que de les payer avec sa carte. Le fonctionnement du cerveau en est la preuve : si la vision de l’objet de nos désires active tout d’abord le circuit de la récompense, la prise de conscience du prix vient ensuite stimuler le cortex préfrontal, siège du raisonnement, et tempérer nos ardeurs avec une douleur presque physique. Hélas, cette réaction est beaucoup plus faible en cas de paiement dématérialisé. D’autres études ont montré que lorsqu’on réglait un produit par carte, on se focalisait sur les avantages et le bénéfices que ce produit allait nous apporter alors qu’en payant en espèces, on se focalisait sur le prix et les coûts. Et si nous options pour le cashtuffing, une méthode qui fait fureur sur TikTok (Mais qui est aussi l’un des premiers conseils donnés en médiation de dettes. En début de mois, répartissez une somme d’argent liquide dans différentes enveloppes pour couvrir chacun des postes.
Lorsqu’une enveloppe est vide, attendez le mois suivant pour la remplir à nouveau.
Connaissez-vous la méthode BISOU ?
C’est une technique imparable pour éviter les achats compulsifs. Elle consiste à se poser 5 questions :
- B pour besoin : A quel besoin correspond cet achat ? En avez-vous vraiment besoin ou avez-vous envie de nouveauté ? (Auquel cas une expérience pourrait suffire).
- I pour immédiat : Cet achat peut-il attendre ? Si vous patientez 2 jours, l’envie sera-t-elle toujours là ?
- S pour semblable : N’avez-vous pas déjà un produit similaire ? Ne vous reste-t-il pas encore des biscuits/un/jeu/une paire de collants dans vos armoires ?
- O pour origine : Où se produit a-t-il été fabriqué et dans quelles conditions. Un peu d’éthique…
- U pour utile : Ce produit est-il vraiment utile ? Quand allez-vous l’utiliser ?
C’est prouvé : la nature de nos achats diffère fortement selon que nous faisons nos courses avec l’estomac bien rempli ou à jeun. Dans le second cas, vous achèterez plus de produits d’alimentation et de moins bonne qualité. La personne à jeun néglige le fait qu’elle cessera rapidement de ressentir de la faim après avoir pris un repas. La faim continuera à nous tenailler tout au long de la semaine et achetons, en conséquence, des aliments riches et assimilables en trop grande quantité. A l’inverse, notre consommateur repu semble sous-estimer le fait qu’il lui arrivera probablement au cours de la semaine de désirer ardemment croquer un coupe-faim. Faisons toujours nos courses juste après un repas.
- Le shopping aujourd’hui est conçu comme une expérience, tout est mis en œuvre pour que vous viviez la meilleure expérience possible et que vous dépensiez. Vous faire goûter un petit morceau de saucisson pour que vous achetiez le produit, soigner les éclairages dans les cabines d’essayage pour que vous ayez l’air à votre avantage… la musique n’est pas laissée au hasard non plus : des expériences ont montré que les clients restaient plus longtemps en magasin et achetaient davantage lorsqu’il y avait de la musique, et encore plus si cette musique commerciale évidemment avait un tempo lent et un volume pas trop élevé. On peut vivre l’expérience sans forcement acheter, manger le petit bout de saucisson sans en acheter l’entièreté, profiter de la jolie musique dans un magasin, ou même essayer des vêtements sans acheter.
Maîtriser vos dépenses : Peu de gens ont une connaissance exacte de leurs dépenses, car à côté des dépenses fixes (loyer, factures…), il y a pas mal d’argent qui part de façon imperceptible : 2 euros par ici, 2 euros par là…
C’est un exercice en médiation de dettes : tout noter afin de se rendre compte de la consommation réelle. C’est alors qu’on découvre parfois des surprises par rapport à certains postes. Gardez et analysez vos tickets de caisse. Découvrez ainsi pourquoi du comment. Quelles sont les raisons pour lesquelles vous avez dû faire face à des imprévus, vous n’avez pas mis en place des outils pour maîtriser : faire une liste et vous y tenir, ou budgéter précisément chaque dépense, vous avez eu la flemme, vous avec subi l’impulsion du moment, vous n’avez pas sur dire non à des amis, l’objectif n’était pas réaliste… Maîtriser ses finances est une force, une occasion en or pour reprendre le contrôle de sa vie et de ses envies au lieu d’être le jouet des forces marketing ou de son environnement. Des applis mobiles existent pour vous aider à avoir une meilleure vue sur votre budget : Gestion des dépenses et budget, EasyBudget, 1Money…
Les promotions jouent sur notre impulsivité d’achat, celle-ci est favorisée par plusieurs moteurs : l’impression d’un sentiment d’urgence – Cette opportunité n’a lieu que maintenant – ou de rareté – lorsque le stock est terminé, il n’y en aura plus. Attention donc aux messages tels que Dépêchez-vous : stock limité ! Evidement quand vous arrivez, il n’y en a plus, mais vous serez tentée d’acheter autre chose dans le magasin pour ne pas être venue pour rien, ou 2+2 gratuits qui joue sur la croyance que les produits achetés en gros sont généralement moins chers qu’achetés individuellement (vérifiez bien si c’est le cas). Attention aux brochures publicitaires : elles peuvent sembler d’un autre temps, mais une étude de 1999 a prouvé leur efficacité : les clients ayant vu le folder d’une magasin y ont dépensé deux fois plus que ceux qui ne l’avait pas vu. La première question à se poser face aux promotions est : en ai-je vraiment besoin ? La seconde : aurais-je acheté ce produit s’il n’était pas en promotion ? La troisième : en ai-je de 2 ? 3 ?
Faire du shopping accompagnée change nos habitudes, si vos copines achètent toutes une paire de baskets, la norme du groupe est d’acheter des baskets, alors il y a de fortes chances que vous succombiez aussi. De même que si votre mère vous dit :
« Regarde cette petite robe, elle t’irait à merveille. » Au contraire si vous shoppez avec une copine qui tente de rationaliser son budget, vous aurez tendance à réfréner vos envies. Choisissez bien vos compagnes de shopping !
On consomme plus quand on va moins bien. En cas de déprime, on achète pour compenser son ressenti. L’achat n’est alors qu’un sparadrap. Les études ont montré que ce type d’achat est plus dysfonctionnel : on en est moins satisfait par la suite. C’est le cas d’un pull qu’on achète par dépit et qu’on ne mettra jamais. On achète aussi parce qu’on a envie de renouveau dans sa vie. Les femmes sont à l’affût d’une nouvelle parure qui, pensent-elles, leur apportera du nouveau. Mais passé les premiers jours, leur nouveau vêtement n’étant plus nouveau, elles repartiront en quête de la parure qui les rendra encore plus belles. C’est sans fin.
Consommer rend-il malheureux. Les experts montrent qu’il y a une corrélation entre nos capacités de consommation et le bonheur, mais avec une limite : plus on consomme, moins notre consommation a un impact sur notre bonheur.
Une étude de l’Université en Australie a montré que plus les gens sont heureux, moins ils consomment. Vous êtes déprimée ou vous avez envie de renouveau ?
Prenez des cours de couture, de théâtre, de danse, de chant… Arrêtez de consommer pour un moment et soyez attentifs à ce qui se passe en vous. Dans un premier temps, vous allez ressentir un manque.
Comment allez-vous le combler ? En marquant un temps d’arrêt, vous allez pouvoir réfléchir sur vos désirs profonds. Et dans presque tous les cas, vous allez revenir à l’essentiel.