6 Septembre 2024
Je regarde en marchant,
La rivière teintée,
Couleurs sous le couchant,
Qu’elle fait miroiter.
Le ruban vert doré,
S étire doucement,
Sur les rives arborées,
Il crée l’enchantement.
C’est le son cristallin,
De l’eau sur les cailloux,
Qui court jusqu’au moulin,
Couche le jonc, debout.
Un clapotis discret,
Un murmure léger,
Le souffle des marais,
Doucement propagé.
La rivière s’enfuit,
Colore les pierres,
Lèche les brins de buis,
Collés aux bruyères.
Sur les bords de son lit,
En habits d’apparats,
La mousse fait tapis,
Verdure en opéra.
Les trilles modulées,
D’un oiseau enchanteur,
Envoutantes, ondulées,
Comme venues d’ailleurs,
Harmonisent les lieux,
Se mélangent au cours d’eau,
Comme dans un adieu.
Lancé vers le Très Haut.
Un reflet de diamant,
Illumine le cours,
Liquide en chatoiement,
Qui fait pâlir le jour.
Le merle en habit noir,
S’ébroue dans l’eau pure,
Ricane dans le soir,
Éclabousse l’azur.
Une truite argentée,
Lutte, contre courant,
Mouvements déchainés,
Vifs, presque incohérents.
Je reste émerveillé,
La rivière m’a pris,
Je ne peux m’éveiller,
Michel GRANIER