Comme une petite fée du Premier Mai

Publié le par Marie-Anne Keppers

Je ne suis, tu le sais, qu'un petit brin de muguet,

Et pourtant, je crois en toi.

Pour toi, je ferais tinter mes clochettes doucement,

Car je t'aime d'un amour immense.

Je t'offre toute ma senteur exquise,

Et je compte bien te donner tout le bonheur du monde.

Ce joli moi de mai, m'a conquise à jamais

Et j'espère être ta promise pour l'éternité.

J'adore être dans ton jardin enchanté,

Où brille le soleil de mille feux.

Mais déjà, comme toutes les autres, tu me couperas la tige,

Tu me jetteras dans un vase, le pied dans l'eau froide,

Où je tremblerais d'émoi, mais tu ne le sauras pas .

J'ai la tête qui tombe dans le vide, étourdie...

Tu as la main si lourde et l'esprit si léger.

N'as-tu pas de cœur, le mien est meurtri.

Un jour, tu m'as offerte à ta maîtresse,

Qui m'a mise dans un coin des plus sombres.

Et puis, je pâlie, je jaunie... je me fane.

Déjà, tu m’oublies pour la rose écarlate et sensuelle.

Je te pardonne, car l'an prochain, en ce joli premier mai,

 Tu penseras à nouveau à mes jolies corolles blanches

Et tu seras là, encore une fois, pour moi.

Bref instant éphémère d'honneur et de joie en mon âme

Qui me laisse ensuite, dans la bouche un goût quelque peu amer.

Je me meurs... et ma clochette en pleure des larmes de silence.

A l'année prochaine, ami et que tout le meilleur te soit donné.

Mak © Copyright

 

Publié dans Poèmes

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